Préparation

… Page en construction…

1. Choix et préparation du bateau

Bateau neuf ou d’occasion ? Cata ou monocoque ? Acheté combien de temps à l’avance ? Pour quel budget ? Toutes ces question sont très vastes et dépendent des goûts et contraintes de chacun. Nous nous contenterons donc de rappeler ce que nous avons fait pour notre part, avec les avantages et inconvénients que nous avons rencontrés.Le choix d’un monocoque était une évidence pour nous. Nous n’avons jamais réfléchi à une autre option. Et nous en restons très contents, sans pour autant avoir d’argument particulier « anti-cata ». A chacun de voir

Plus que la question Mono / Cata, il y a peut-être un vrai critère de choix autour du confort que l’on entend donner à sa croisière. Notre expérience des croisières en Bretagne et ailleurs est que « faire de la voile », ça implique naturellement tout un éventail d’inconforts (ça bouge, on n’a pas de place, il faut économiser l’eau, économiser l’électricité, pomper pour les toilettes, etc…). Alors bien sûr, quand on part pour un an avec 4 enfants, on essaie de ne pas ajouter de difficultés inutiles, mais dans l’ensemble, on sait qu’on part pour 12 mois de « camping », très loin du confort de la maison (mais qu’on le retrouvera en rentrant). On a donc acheté un bon vieux monocoque des années 80, sans déssanilisateur, sans machine à laver, sans lave-vaisselle, sans télé, etc… Ca correspondait à notre façon de voir… et à notre budget.

Quelle préparation du bateau pour le voyage ?

Sur ce sujet, on est forcément un peu sur la défensive étant donnés les différents problèmes techniques que nous avons eus. En résumé, disons que nous avons passé une petite moitié de l’année à finir la préparation de notre bateau, que nous avions objectivement un peu baclée avant le départ, faute de temps. Faut-il mettre en cause l’âge du bateau ? Je ne le pense pas. Nous avons croisé pas mal de bateaux plus ou moins neufs avec beaucoup de problèmes techniques, eux aussi. A l’inverse, nos copains du Krysfil, un bateau 10 ans plus âgé, n’ont eu aucun problème majeur. Mais eux sont propriétaires de ce bateau depuis 15 ans, naviguent dessus toutes les vacances, et ont passé plusieurs années à le préparer pour ce projet. On ne boxe pas dans la même catégorie !

A la réflexion, je pense que le schéma idéal (si on n’a pas déjà son bateau) serait d’acheter le bateau 1 an avant le départ. On pourrait ainsi naviguer dessus tout l’été apprendre à le connaître, puis faire le gros chantier de préparation pendant l’hiver, remettre le bateau à l’eau au printemps pour le  tester, et remettre une dernière couche de préparation dans les derniers mois avant le départ. Tout ça est évidemment très théorique (et ne représente pas tout à fait le même budget), et pour notre part nous n’avions de toute façon pas la possibilité de nous y prendre de cette façon, donc pas de regret particulier.

2. Rallye or not rallye ?

L’inscription à l’Atlantic Odyssey pour la transat est quasiment le premier acte concret que nous avons posé, un an avant le départ. Ça a été très important pour nous pendant toute l’année de préparation par le côté rassurant (pour nous et pour nos proches) et par le fait que ça nous donnait un cadre réglementaire, un calendrier, un choix de trajet etc…

En termes de réalisation concrète, et pour notre cas particulier, il faut bien reconnaitre que ce rallye a été un rendez-vous manqué. Mais avant d’en tirer des conclusions sur l’organisation, je répète qu’il s’agit de notre cas particulier, dans lequel deux aspects ont joué un rôle très important. D’une part, nous avions sympathisé avec plusieurs équipages depuis Madère, et sommes arrivés à la semaine de préparation à Lanzarote « de mauvais poil » d’avoir à quitter ces nouveaux amis pour rejoindre l’Odyssey. C’est idiot, mais ça joue sur la façon dont on profite, ou pas, de cette semaine de préparation qui est aussi, en théorie, une semaine de rencontre avec les autres participants. D’autre part, du fait de plusieurs avaries techniques, nous avons de facto perdu de vue la totalité du rallye, puisque nous sommes arrivés aux Antilles 10 jours après tout le monde, alors que le « village arrivée » était déjà plié.

Si on essaie de faire le bilan honnêtement, je dirais que nous ne regrettons pas de nous être inscrits à l’Atlantic Odyssey, même si au final, nous ne l’avons pas fait. C’est le paradoxe de la transat !

3. Stages de préparation

Il existe une infinité de stages et autres séminaires de formation. Pour notre part, nous nous sommes limités à ce qui nous paraissait essentiel.

  • Stage médical « ATMSI » organisé par Sail the World – 48 heures, à Paris
    Rosy a fait ce stage de 2 jours très complet, partagé entre théorie et pratique (suture, piqures…). C’est aussi dans ce stage que nous avons récupéré la liste de médicaments qui a servi de base pour constituer notre pharmacie de bord. Seul bémol : à force de se faire expliquer 2 jours durant toutes les horreurs qui pouvaient arriver à ses enfants en mer, Rosy est revenue avec un gros coup de mou en termes de motivation. Mais ça s’est arrangé ensuite
  • Stage « Premiers Secours Mer » – 1 journée, La Rochelle
    J’ai fait ce stage chez MACIF Centre Voile à La Rochelle en Février, couplé avec le stage survie. Ca ressemble ni plus ni moins à une bonne vieille formation de secourisme, adaptée au bateau. En complément, un copain médecin m’avait fait une petite formation « points de suture », pour que Rosy ne soit pas la seule à savoir le faire.
  • Stage Survie ISAF – 2 jours La Rochelle
    Stage couplé avec le PSMer. Les séances pratiques sont l’intérêt principal du stage : récupération d’homme à la mer, canot de survie, tir de fusées de détresse, manipulation d’extincteurs… Mon impression générale était cependant mitigée : partie théorique plutôt décevante, et impression de survoler un peu les exercices, pour « boucler le programme » le plus vite possible. Le public était principalement constitué de jeunes régatiers locaux qui ont besoin de ce diplôme, de ce « papier », pour participer à certaines courses. Ceci explique peut-être cela. Il parait que Macif Centre Voile organise un autre stage beaucoup plus complet, d’une semaine entière, nettement plus orienté plaisance, avec énormément d’exercices pratiques. Je crois que c’est en Novembre en Méditerranée. Probablement une très bonne idée pour ceux qui ont le temps (et le budget)

C’est à peu près tout pour nous, à part une semaine de navigation aux Glénans pour Rosy l’été précédent le projet. Nous n’avons pas fait de stages technique du genre « le moteur diesel » ou « l’électricité à bord » mais c’est de facto le chantier de préparation du bateau qui a fait office de formation sur le tas (plus les bouquins de la collection « Guides Expert Voile – Voiles & Voiliers »). Nous n’avons pas non plus participé aux divers séminaires organisés par exemple par Jimmy Cornell et son équipe à Paris ou sur internet. Je ne peux pas dire que ça nous ait manqué.