Aspects pratiques

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1         Electronique de navigation

Pour la navigation, j’ai installé à la barre un traceur Garmin GPSmap720, acheté d’occasion. J’en suis très content. Le seul défaut de la cartographie Garmin, c’est que les noms des lieux (villes, village) ont tendance à disparaitre quand on zoome. Rq : Avec un copain informaticien ou « téléchargeur chevronné », il doit être possible de récupérer les cartes pour pas cher sur internet. En plus du GPS à la barre, j’ai à bord un ipad avec l’application navionics. J’en suis très content également. Je m’en sers pour préparer les navigations, car l’interface est bien plus agréable et intuitive que sur le Garmin. Pour certaines approches, la carte navionics était plus précise que la Garmin et j’utilisais les deux à la barre. Une remarque toute bête au passage : méfiez-vous, seul le modèle « 3G » de l’ipad a un GPS intégré !! (je me suis fait avoir en achetant le mien) En secours, j’ai un GPS portable de base, Garmin 72. Il a passé toute l’année dans le bidon de survie.

En termes de « pilote côtier », on est partis quasiment les mains dans les poches car acheter l’ensemble des guides coûtait une fortune. On a pas mal piqué dans les guides Imray des copains, ainsi que sur les sites gratuits, comme par exemple sea-seek, qui permet de télécharger des pdf. J’ai découvert sur le tard l’appli « Active Captain Companion » qui est géniale. C’est un site participatif américain (genre tripadvisor des plaisanciers) mais ce qu’il y de formidable, c’est que l’appli permet de télécharger toute la base de données sur votre tablette. Il n’y a donc pas besoin d’être en ligne pour consulter les mouillages et marinas d’une zone, et les avis correspondants. Super pratique !

J’ai installé un AIS émetteur / récepteur. Parmi tous les investissements « qui n’ont pas de prix car c’est la sécurité de ta famille qui est en jeu », en voilà un que je comptais zapper au départ, et que finalement je ne regrette pas du tout. Ça donne vraiment un confort très important dans l’appréhension de la situation autour de soi, nuit et jour.

Je me suis très peu servi du radar. La seule « vraie » fois, c’était pour surveiller un orage… qui l’a finalement grillé ! Vu ce que me proposait l’assurance comme remboursement, j’ai renoncé à le remplacer.

Un bon autopilote semble plus qu’indispensable pour des navigations au long cours en équipage réduit. Nous étions très content de notre bon vieux ST7000 Raymarine jusqu’à ce qu’il grille sous l’orage en Floride. Et nous avons été très contents du beau Raymarine tout neuf qui l’a remplacé.

2         Téléphone satellite

J’ai acheté pour ce voyage un Iridium 9555 d’occasion. Ce n’est pas le dernier modèle (pas de GPS intégré par exemple, donc pas de fonction « tracker ») mais ça marche très bien. Nous n’avons pas d’antenne installée sur le bateau, mais utilisons directement celle du téléphone. C’est parfois un peu pénible, mais dans l’ensemble on trouve toujours une position dans laquelle ça capte correctement. Nous avons acheté chez Nauticom une carte prépayée 500 minutes voix+data avec l’option skyfile.L’installation sur le PC est assez simple (demander au service client Nauticom, ou voir par exemple le site de Banik) et on se retrouve donc avec la possibilité d’envoyer et recevoir des mails en mer.

Concrètement, nous ne nous servons de l’iridium qu’en traversée, principalement pour recevoir la météo. J’utilise pour ça les services gratuits de sailsdoc.com. On envoie un mail avec une requête (par exemple les coordonnées du fichier grib qu’on veut) et quelques minutes après, on reçoit un mail avec le fichier demandé, qui fait généralement quelques dizaines de kilo-octets. Dans l’Alizé, je prenais la météo tous les 2-3 jours seulement. Pour la transat retour, tous les jours. En transat retour, j’envoyais également chaque jour un petit mail à publier sur le blog, et je communiquais par mail avec un copain à terre qui me faisait le routage.

Avec cet usage, plus 2-3 coups de téléphone au CCMM (centre médical), les 500 minutes ont fait l’année sans problème (il en reste même une centaine, en fait). La précaution élémentaire est bien sûr de ne pas donner ses coordonnées à grand monde, en particulier l’adresse mail.

3         Electricité

Nous avons installé un parc batterie de 600AH et 2 panneaux solaires 100W, et remplacé le chargeur de quai pour l’adapter à cette nouvelle donne (80A). L’alternateur moteur (standard) était notre seule autre option pour charger les batteries. En termes de consommation, nos deux gros postes sont le frigo (~5A quand il fonctionne) et le pilote automatique (quelques ampères, difficile à dire). Le reste est assez mineur (on a tout passé en LED, en particulier), à part la recharge des ordinateurs, mais on peut s’en passer en période de pénurie.

Concrètement, l’électricité n’a jamais été un vrai problème. Avant la transat, on a fait pas mal de marinas avec prise de quai. Aux Antilles, les panneaux donnaient 60 à 90 AH par jour et comme on navigue assez peu, suffisaient largement à étaler le frigo, avec éventuellement un petit coup de moteur de temps en temps. Il n’y a que sur la transat aller que j’ai été un peu déçu. Avec le pilote plus ou moins en continu, les panneaux solaires ne suffisaient pas pour notre autonomie, d’autant que dans les Alizés, les voiles masquent le soleil une bonne partie de l’après-midi. Cela-dit, les quelques dizaines de litre de Gas-Oil consommés reviennent nettement moins cher que l’achat d’une hydrolienne ou l’installation d’un alternateur d’arbre. Donc concrètement, s’il fallait repartir, je ne changerais probablement rien.

A noter quand même qu’on a croisé des catas équipés d’hydro-générateurs type Watt & Sea. Apparemment c’est la panacée pour les bateaux rapides. L’électricité n’était plus jamais une denrée rare pour eux.

De notre côté, on a eu recours à une vieille astuce de la croisière de grand-papa : la glace ! Comme le frigo est un gros consommateur, mais qu’en transat, il est quasi-vide au bout de 3-4 jours (pour ce qui est du frais vraiment frais), en partant avec quelques kilos de glace, on passe le cap des premiers jours avec une glacière bien froide, et ensuite on utilise l’électricité pour maintenir le frigo a une température plus raisonnable.

4         Gaz

La surprise du voyage : on n’avait pas du tout imaginé passer autant de temps et d’énergie à courir après le gaz. Nous sommes partis avec 2 bouteilles de butane de 6 kg chacune, type « Le Cube ». Ca semblait a priori un excellent compromis entre la minuscule et très chère bouteille bleue camping-gaz (3kg) et l’énorme et encombrante bouteille standard de 13 kilos. Le défaut, que nous ne connaissions pas, c’est que ce type de bouteille n’est distribué qu’en France métropolitaine.

Pour être honnête, le problème est de toute façon plus vaste. Chaque pays a ses normes et ses embouts spécifiques, et il semble que tous les équipages soient confrontés à un moment ou un autre à des problèmes pour échanger ou faire remplir leurs bouteilles de gaz.

Pour notre part, nous avons acheté à Lanzarote 2 petites camping-gaz bleues en complément, et nous nous sommes ensuite débrouillés avec tout ça jusqu’aux Etats-Unis, où il a fallu acheter une nouvelle bouteille.

Pays où on a réussi à faire remplir nos bouteilles « Le Cube » :

    • Madère (Funchal) Laisser la bouteille dans les bureaux de GAL, 53 rue Ribeira João Gomes. Retour des bouteilles sous un jour ou deux. Ça nous a couté quelque chose comme 3€ le kilo de gaz (~35€ pour les 2 bouteilles) en Octobre 2015
    • Cap Vert (Mindelo) Aucune difficulté. On laisse les bouteilles à la station-service qui est à 300 mètre à droite de la marina (après les banques). Retour des bouteilles en fin de journée. Ça nous a coûté grosso modo 1€ le kilo de gaz (7€ la bouteile de 6kg, de mémoire) en novembre 2015.
    • Saint Martin Nous sommes allés à une station-service du French Quarter, sur un rond-point à côté d’un Mc Do. L’endroit nous avait été indiqué par le manager de la marina à Oyster Pond. A l’arrière de la station, il y a une sorte d’estrade où un gars remplit toutes sortes de bouteilles, en direct. Ça prend cinq minutes. On a rempli à la fois les « Le Cube » et les « camping-gaz », mais avec du propane. Ça n’a rien changé de particulier, si ce n’est qu’il est indiqué sur la bouteille « propane : 5kg / butane 6kg», ce qu’on a respecté. Je ne me souviens plus des prix, mais ça devait être de l’ordre de 2$ le kilo. Il a y apparemment d’autres stations du même genre sur l’ile (plus près de Marigot, par exemple) et qui auraient du butane. Les shipchandlers peuvent les indiquer.
    • Açores: chez Middle Atlantic Yacht Service, à Horta. On dépose le matin, on récupère le soir.
  • Bahamas Je n’ai pas expérimenté personnellement, mais Krysfil a fait remplir ses petites bouteilles camping-gaz à George Town, Exuma. Petite boutique blanche qui fait un peu de tout, 100 mètres à droite quand on descend du ponton à annexe. Il n’a pas essayé de remplir ses « cubes », donc on ne sait pas si ça aurait marché.

 

Pays où on n’a pas pu faire remplir nos bouteilles :

  • Espagne continentale J’ai passé énormément de temps à chercher du gaz à Carthagène, sans succès. Le discours était : l’usine le faisait (de remplir les bouteilles étrangères) mais maintenant les normes sont très strictes et ce n’est plus autorisé. Pas de succès non plus à Gibraltar (Linea de Conception).
  • Canaries (Lanzarote) A la marina de Arrecife, la capitainerie organise un ramassage des bouteilles, qui sont emmenés à l’usine et ramenée remplies le soir. Mais ils ne traitent que quelques types d’embouts, et les bouteilles « cube » n’en font pas partie. Je suis allé moi-même à l’usine pour essayer de négocier, mais on m’a tenu le même argumentaire sur les procédures strictes et les normes de sécurité. C’est à Lanzarote que nous avons acheté nos bouteilles camping-gaz, mais il a fallu faire toutes les stations-services de l’ile pour les trouver. Finalement, la bonne piste était une petite station sur la route entre Arrecife et Puerto Calero (à Tias, sauf erreur).
  • Guadeloupe Impossible de faire remplir ou d’échanger nos bouteilles « cube » en Guadeloupe.
  • Iles Vierges Américaines (USVI) Sur St Thomas, il y a des « usines à gaz » qui remplissent les bouteilles. Les 2 que j’ai trouvées (côte à côte) sont à l’ouest de Charlotte Amalie. On peut y accéder soit à pied depuis Crown Bay Marina (20 minutes), soit en annexe en rentrant dans Krum Bay. Mais ils n’avaient pas les embouts pour remplir mes bouteilles « cube ». Même avec l’adaptateur que je leur proposais (voir plus bas). A retenir cependant car un des gars m’a dit qu’il avait eu un adaptateur « européen » à une époque, mais l’avait perdu. Donc peut-être qu’il aura à nouveau ce qu’il faut un jour…

Procédure « alternative »

J’ai fait deux fois (en Guadeloupe puis aux US) la manip’ de transvasement de gaz de bouteille à bouteille en phase liquide, à partir de la grosse 13 kilos d’un copain. J’ai utilisé pour ça un adaptateur spécial pour les bouteilles « cube » qui s’achète par exemple sur le site internet de butagaz pour quelques euros. Il suffit de faire sauter le clapet anti-retour. Il y a plein de sites qui documentent l’opération. Beaucoup expliquent aussi que si elle est sans risque avec du butane, il faut faire beaucoup plus attention avec du propane. Je n’ai aucune expertise sur le sujet, si ce n’est que c’est pas mal d’ennuis pour économiser quelques dizaines d’euros (on a fini par racheter une bouteille aux US pour 30$ au walmart du coin).

5         Eau

Concrètement l’eau n’a jamais été une limitation pour nous. De façon générale, nous buvons de l’eau en bouteille, mais en réalité on remplit les bouteilles avec l’eau des marinas (directement ou via nos réservoirs) quand elle n’a pas trop mauvais goût.

Les réservoirs d’eau douce de VITAVI contiennent 480 litres. Et nous embarquons en plus de l’eau en bouteille. Quelque chose comme 150-200 litres pour une transat.

Quand nous faisons un peu attention (transat, Bahamas…), notre consommation constatée, 2 adultes et 4 enfants, est de l’ordre de 15 litres par jour hors boisson : cuisine, vaisselle, toilette, petite lessive à l’occasion. Cela correspond à des comportements économes en eau, et quelques astuces classiques de croisière : – cuisine en partie à l’eau de mer – vaisselle à l’eau de mer (lavage + 1er rincage) avec un petit rinçage final à l’eau douce – toilette à l’eau de mer sur la jupe arrière (lavage + rinçage) et rinçage final à l’eau douce avec un pulvérisateur de jardin. Avec cet ustensile, nous utilisons 4 litres d’eau douce pour laver 6 personnes !

Pour la boisson, c’est variable (navigation ou mouillage, température), mais on consomme de l’ordre de 4 à 5 litres par jour pour 6 (2 adultes 4 enfants).

Nous avons un produit désinfectant type « clean water » que je mets au remplissage des réservoirs, quand j’y pense…

6         Intendance

Grosses courses :

Jusqu’aux Canaries incluses, on est en Europe avec des magasins à peu près « comme chez nous », que ce soit pour les gammes de produits ou les prix. Il y a en particulier un super LIDL à Lanzarote pour les gros approvisionnements de transat.

Au Cap Vert, tout change. Ne comptez pas sur Mindelo pour faire des vrais approvisionnements, le « grand » supermarché de la ville ressemble plutôt à un 8 à 8 de petit village Corse ! Par contre, il y a un marché local, un marché au poisson etc… Plus pour l’exotisme que pour les quantités.

Guadeloupe : on retrouve les produits connus, en plus cher. Le bon plan pour les grosses courses, c’est le Leader Price (il y a une dizaine dans l’ile). Dans le genre discount, il y a aussi un petit Ecomax à 300 mètres de la marina.

Saint Martin : On faisait le plein au Leader Price de Grand Case, avec compléments au Super U de Marigot (route de grand case) qui est super bien achalandé, mais très cher. Il faut partir de Saint Martin avec le bateau plein à ras-bord comme si vous partiez en transat, car après, le prochain hypermarché pas trop cher sera en Floride ! (En fait, il faut déjà faire le plein à ras-bord en Guadeloupe, car St Martin est plus cher que la Guadeloupe)

Iles Vierges. Moins vous ferez de course aux BVI, mieux vous vous porterez. On a tout de même fait un ravitaillement sur Tortola, Road Harbour. Il y a un grand discount type « cash n carry » au fond de la baie, derrière la marina Moorings (il suffit de suivre la route qui longe la baie et l’arrière des marinas).

Bahamas. A part 3 tomates par ci par là (à 1$ la tomate), ce n’est pas trop l’endroit où faire ses courses, sauf si vous êtes un riche retraité américain en vacances (d’ailleurs, c’est bien fichu, c’est la population principale, ici). Il y a un supermarché pas mal à George Town, Exuma, juste à côté du ponton à annexe.

Etats-Unis. Pour les très gros avitaillements discount, on allait chez ALDI Market. Pour des courses « normales », chez Walmart (équivalent de Leclerc, en gros). Pour l’avitaillement de la transat retour, mon frère nous a emmené chez BJ’s, qui est l’équivalent de MUTANT : un magasin de semi-gros pour lequel il faut une carte de membre.

 

Produits :

Juste quelques constats, on ne va pas se lancer dans un livre de cuisine…

Les produits qu’on aurait dû stocker en plus grosse quantité avant de quitter l’Espagne (les Canaries):

  • Boites de conserve de plats préparés (Confit de canard, paella…)
  • Farines variées (complète, à graines…)
  • Riz, nouilles, conserves de légume, etc… : si vous avez la place, profitez des prix espagnols au maximum. C’est valable pour tout le fond de placard, en fait : faites le maximum de courses en Espagne, ce sont les prix les moins chers de tout le voyage.
  • Huile d’olive (ensuite, c’est très cher)

Les produits qu’on aurait dû stocker en plus grosse quantité avant de quitter la Guadeloupe et Saint Martin

  • Semoule : après Saint Martin, on n’en trouve quasiment plus, ou en toutes petites boites très cher.
  • Lait UHT. Aux Etats Unis, le lait est très cher, et quasiment impossible à trouver en UHT (et c’est vendu au rayon frais, avec les autres laits)
  • Crème fraiche UHT (aux US on n’en a pas trouvé)
  • Cigarettes (pour les amateurs) : 17€ la cartouche. A New York, c’est 12€ le paquet !

Les découvertes locales :

  • A Madère : farine de patate douce, pour préparer le « bolo de Caco », le pain traditionnel local. Si vous aimez ça, faites de gros stock car on n’en trouve pas plus loin (ou sinon vous pouvez acheter et broyer des patates douces, mais c’est plus long…) Le miel.
  • A Lanzarote : grosses boules de fromage (ça a sûrement un nom…)
  • En Guadeloupe : miel, légumes locaux (papaye verte, giraumon, fruit de l’arbre à pain, caramboles, gombos) sauce chien, piment végétarien, trucs pour l’apéro (chiquetaille, rillettes de marlin…) ,
  • Aux Etats-Unis : bacon, farine à pancake et hashbrown (galette de pomme de terre) pour le petit dej. Pâtes à tartiner diverses et variées (chamallow, beurre de cacahouète).

Quelques astuces :

Les tomates se conservent très bien dans des filets hors du frigo (1 grosse semaine). Idem pour les pommes, concombres ou courgettes (à surveiller attentivement, quand même). Nous mettions par contre les carottes au frigo, dans des barquettes plastiques aérées (type barquette de fraises). Les bananes murissent d’un coup et toutes en même temps, ce qui les rend finalement assez peu pratiques à stocker.

Nous conservions sous les planchers les gros légumes (ou fruit) type butternut, giraumon, pastèque. En pratique, ils tenaient des semaines sans problème. Les œufs étaient aussi stockés sous les planchers, en prenant la peine de les retourner de temps en temps.

Dans le frigo, jambon, saucisses (type knacki) et autres lardons tiennent très bien, même avec un frigo pas très froid.

Aux Antilles, nous avons acheté pas mal de surgelés (viande, légumes), que nous conservions au frigo pendant 2 à 3 jours. Double avantage : c’est pas cher (les blancs de poulets aux hormones premier prix Leader Price, un régal !) et ça refroidit le frigo.

Ça peut paraitre une bonne idée d’acheter des produits en gros conditionnements, mais à l’usage, on a trouvé ça plus pénible qu’autre chose car il faut ensuite manipuler ces gros sacs ou boites, transvaser, refermer, etc… Au final, les sacs de farine de 1kg par exemple, nous allaient très bien (1 pain = 1 sac).

Nous avons fait du pain toute l’année, plus ou moins un jour sur deux, en variant les recettes et les farines. On faisait lever la pâte dans un tupperware fermé, au soleil sur le pont. Pour la cuisson, on a assez vite abandonné le four pour cuire le pain à la sauteuse, à feu doux. Soit en faisant une sorte de grosse galette (de la forme d’une meule de gruyère) soit en faisant des petits pains individuels. Au final, c’est cette dernière solution qui est devenue le standard toute la fin de l’année. C’est plus pratique à manger (surtout chaud au petit dej) et à conserver.

Poubelles :

On n’a pas pratiqué le tri sélectif et le recyclage pendant cette année : c’est très mal, on s’en repent et on se flagellera avec des orties fraichement coupées dès notre retour. A notre décharge, on n’a que très rarement croisé des marinas qui prévoyaient des containers sélectifs. Sur la majeure partie du voyage, on n’a eu aucun problème pour se débarrasser de nos déchets. La seule escale un peu particulière est l’archipel des Iles Vierges. En mouillage sauvage, pas de containers à terre, et en mouillage « civilisé », les marinas ou restaurants de plage font souvent payer les poubelles (3$ le sac). Il faut attendre et profiter des quelques poubelles gratuites, et on se retrouve donc facilement à stocker 3 à 4 sac poubelles pleins dans les coffres.

En traversée, on adopte une logique de tri avec 3 poubelles différentes :

  • Un « pot » avec ce qu’on jette à la mer au fur et à mesure (déchets organiques, sopalin, petit carton…)
  • Une poubelle « déchets propres » avec tous les emballages non souillés (ou nettoyés après usage) : c’est le sac « qui ne pue pas » et qu’on peut éventuellement stocker dans un coffre intérieur quand il est plein
  • Une poubelle « déchets sales ». C’est le sac « qui pue » et qu’on stocke dans un coffre extérieur, emballé dans un second sac. Grâce à ce système, le sac « qui pue » se remplit assez doucement. On n’en a utilisé que 2 sur la transat retour (17 jours).

Remarque : sur la transat retour, on a fait le choix de balancer aussi à la mer les boites de conserve, en prenant soin de les ouvrir des 2 côtés pour qu’elles coulent. Quand on voit comme même l’inox rouille en mer, on se dit qu’on boite en acier par 3000 mètres de fond doit se dégrader très rapidement.

7         Administratif : clearances, visa, devises, etc…

Visas :Les seuls visas dont nous avons eu besoin sont les visas américains. C’est nécessaire quand vous arrivez sur le sol US par vos propres moyens (par opposition à un vol sur une compagnie régulière, dans ce cas l’ESTA suffit). La procédure est un peu longue, chère (150€ par personne, adultes comme enfants) et surtout nécessite d’aller en personne à l’ambassade américaine à Paris (pour les adultes, et à partir de 12 ans pour les enfants).

Il existe une procédure alternative en passant par les iles Vierges. La ruse consiste à aller aux Iles Vierges Britanniques, et faire dans la journée l’aller / retour en ferry jusqu’aux iles vierges US. Du coup, vous pénétrez sur le territoire via une ligne régulière, et vous avez un beau tampon sur votre passeport valable 3 mois. Vous en profitez pour remplir les formalités pour votre bateau. Il y a beaucoup de légendes contradictoires sur cette « astuce ». Nous voulions absolument aller aux Etats-Unis pour raison familiale, donc on n’a pas tenté le coup, mais nos amis du Krysfil l’ont fait, avec succès, en mars 2016 (on a entendu parler ensuite aux Açores d’un bateau qui se serait fait refouler à la même période, cependant). Ça coûte nettement moins cher et évite le déplacement à Paris. Le seul défaut est la limitation à 3 mois, qui se réduit concrètement à 2 mois car il faut plus ou moins un mois pour remonter les Bahamas.

Clearances :

Nous ne sommes pas une très bonne source d’infos sur ces formalités d’entrée et sorties, car de par nos problèmes techniques en Janvier Février, nous avons finalement visité très peu de pays différents aux Antilles. Voici cependant quelques éléments factuels. Pour mémoire, nous sommes une famille de 6 (2 adultes, 4 enfants de 5 à 11 ans), Français, sur un bateau immatriculé en France métropolitaine.

  • Madère Policier très aimable à la marina de Funchal. Aucune difficulté. Formalités gratuites.
  • Cap Vert Clearance entrée et sortie au port de commerce de Mindelo. A 800 mètres à pied, à gauche en sortant de la marina. L’immigration a un petit bureau vitré devant les grilles du port (toujours pas mal de monde par-là, des gens qui attendent une embauche peut-être). La douane est derrière une petite porte grillagée sur le côté du même bâtiment. De mémoire, ça a dû nous coûter 5€ à l’entrée et 10€ à la sortie, à peu près.
  • Guadeloupe Il faut faire une clearance même si on est Français, mais c’est hyper simple et efficace. On utilise un ordinateur en self-service à la marina de Bas du Fort. Ça coute quelque chose comme 5€, je crois. Il y a d’autres endroits en Guadeloupe avec les mêmes ordinateurs (e.g Deshayes). Attention, il y a une heure limite car la marina doit envoyer chaque soir les dossiers aux douanes, vers 17 heures je crois (mais je n’ai pas bien compris ce qui se passe si on arrive après, en fait).
  • Antigua Nous avons passé 24 heures en tout à Antigua, en mode « immigrés clandestins », donc aucune info sur les clearances.
  • Saint Martin (partie française) Idem qu’en Guadeloupe avec l’ordinateur en Self-Service, moyennant un billet de 5€ ou quelque chose comme ça. Nous avons fait la clearance d’entrée à Oyster Pond (l’ordinateur est dans les locaux de Sun Sail) et la clearance de sortie à Anse Marcel Marina (à la capitainerie). Je ne sais pas comment ça fonctionne côté hollandais.
  • Iles Vierges Britanniques (BVI) Nous avons fait la clearance d’entrée à Spanish Town (Virgin Gorda) et la sortie à West Point / Soper’s hole (Tortola). Pour spanish town, on peut mouiller devant Valley Trunk Bay (plus près des Baths) et rejoindre le quai des ferries en annexe (la douane est là). Pour West Point, prendre une bouée devant le quai des ferries. Elles ne sont payantes que si vous restez la nuit. On a payé quelques chose comme 5$ à l’entrée et 0,75$ à la sortie. Et encore, comme je n’avais pas de monnaie, j’ai en fait payé un peu moins à chaque fois (en vidant les pièces de mon porte-monnaie sur le comptoir, comme à la boulangerie !). Attention cependant, nos amis de Krysfil, qui sont 6 comme nous, sur une bateau équivalent, ont payé beaucoup plus cher (près de 100$ en tout) sans qu’on comprenne jamais vraiment pourquoi. Il y avait semble-t-il une histoire d’overtime, en particulier. Donc évitez de vous présenter le dimanche ou en fin de journée, même si les bureaux sont ouverts.
  • Iles Vierges Américaines (USVI) Nous avons fait l’entrée à St John, et la sortie à St Thomas (Charlotte Amalie). A St John (Cruz Bay), sauf si vous avez un tout petit tirant d’eau, n’essayez pas de rentrer dans la crique. C’est blindé et il n’y a pas de fond. On a mouillé dehors derrière le récif au sud-ouest, et débarqué en annexe. L’immigration est sur le second quai des ferries à 2-300 mètres du ponton où on laisse l’annexe. A gauche en débarquant. C’est efficace et pro, comme quand on arrive aux US en avion. Ils ont exigé que tout l’équipage (enfants compris) passe l’immigration (seul endroit où on nous a demandé ça). A Charlotte Amalie, le bureau est dans le bâtiment des ferries. C’est beaucoup plus artisanal, et j’ai fait les formalités seul, sans problème particulier.
  • Turk & Caïcos Nous n’avons croisé personne dans ces iles, et à vrai dire jamais eu l’intention de faire notre clearance
  • Bahamas Nous avons, là aussi, « oublié » de faire notre clearance, pour la bonne raison qu’elle est horriblement cher. Les Krysfil l’ont faite à Clarence Town (long Island) et en ont eu pour plus de 400$. Ca comprend, outre la clearance proprement dite, un cruising permit, un fishing permit, et peut-être autre chose encore, mais qui sont tous obligatoires de toute façon donc aucune chance de faire baisser le tarif.
  • Etats-Unis La clearance d’entrée à West Palm Beach est passée comme une lettre à la poste. Bateau amarré à la marina (moyennant 15$), on appelle l’immigration, on leur dicte les numéros de passeport et ils nous donnent en échange un numéro de dossier. On se rend alors dans leurs locaux au niveau du terminal des paquebots pour finir les formalités en un clin d’œil. ATTENTION : le douanier qui nous a reçu était plus que désinvolte et a failli nous laisser repartir sans aucun papier ni tampon (nos passeports étaient déjà tamponnés aux USVI). Il faut exiger un cruising license. Ensuite, à chaque changement d’état, il faut appeler les douanes pour se signaler en leur donnant le numéro du cruising license. Nous ne le faisions pas jusqu’à ce qu’on se fasse rappeler à l’ordre par des douaniers dans le Maryland. Quant à Krysfil, qui n’avait même pas eu de Cruising License à Palm Beach, il a dû passer tout un dimanche au fin fond du New Jersey pour régulariser sa situation une fois arrivé à New York. La grosse crainte, c’est l’inspection : interdiction d’avoir du frais et des poubelles à bord, obligation de cuve à eaux noires, etc… Nous n’avons jamais été inspectés aux US. Par contre, certains copains l’ont été à leur arrivée dans certains états (et ont dû jeter tous leurs fruits et légumes) ou par une vedette des Coast Guards en pleine mer (penser à mettre la vanne de la cuve à eaux noires en position !). Pour la sortie, on a juste téléphoné aux douanes pour se signaler. Il n’y a pas de clearance de sortie en tant que tel, ni de tampon sur le passeport.

Devises

Tant qu’on est sur la rive Est de l’Atlantique, tout se passe en euros. (Le cap Vert a une monnaie locale, mais tous les commerces acceptent les euros et vous rendent la monnaie en devise locale).

Notre parcours aux Antilles est très limité donc nous sommes un mauvais exemple. Les bateaux qui ont fait le sud de l’arc antillais (Grenadines, etc…) ont semble-t-il beaucoup utilisé les dollars caribéens. Pour notre part, la seule et unique ile de notre parcours qui utilisait cette devise était Antigua. Du coup, on s’est retrouvé avec une poignée de ces dollars, retirés pour acheter un goûter, et qui ne nous ont jamais resservi.

A Saint Martin, euros et dollars sont acceptés et distribués partout. A l’époque où on y était, les magasins se simplifiaient la vie en affichant « cash : 1€ = 1$ » (alors que l’euro était autour de 1,08$, donc on y gagnait à retirer des dollars et payer en liquide). J’ai aussi profité d’être à Saint Martin plusieurs semaines pour retirer un gros paquet de dollars en liquide, qui m’a ensuite servi aux iles vierges et aux Bahamas, où les distributeurs ne courent pas les rues.

A partir des Iles Vierges (y compris britanniques), c’est le pays du dollar US, en liquide de préférence. Et ça le reste aux Bahamas, puis bien sûr aux Etats-Unis.

 

8         CNED / Ecole

Inscription au CNED :

En gros, le tarif d’inscription au CNED dépend d’une combinaison de 2 critères : France vs International, inscription libre vs inscription réglementée. Sur ce second critère, l’inscription réglementée est celle qui maintient administrativement votre enfant dans le système scolaire public, et lui fournit en particulier à la fin de l’année un avis de passage dans la classe supérieure (sans avoir à passer d’examens à la rentrée). Si vos enfants sont en école privée, le chef d’établissement a autorité pour accepter des enfants, donc l’inscription libre peut suffire si vous vous êtes entendus à l’avance avec l’école. En inscription réglementée, vous devez obligatoirement renvoyer les évaluations, en inscription libre, c’est optionnel (si vous les envoyez, ils les corrigent).

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’école « gratuite » (~150€) ne marche que pour la catégorie « France / réglementée ». Tout le reste (y compris international / réglementée) coûte de l’ordre de 1000€ par enfant. Et il semble que le CNED ait reçu des consignes assez claires sur le fait que partir en année sabbatique avec ses parents en bateau rentre dans la catégorie « international ». En clair : les nantis qui partent en vacances au soleil sur leur Yacht sont priés de passer à la caisse 😉

Face à ce constat, certains copains ont décidé de biaiser en cochant « France » (la Guadeloupe et la Martinique, c’est la France), ou d’essayer de négocier pied à pied avec l’administration. Pour notre part, nos enfants étant dans le privé (donc pas besoin d’inscription réglementée), on a opté pour une stratégie plus simple : CNED uniquement pour Camille en sixième (en payant plein tarif, donc), pour les autres, on se débrouillera avec des bouquins et avec du matériel pédagogique gentiment donné par les maîtresses de l’école.

En clair, on a purement et simplement déscolarisé les 3 plus jeunes (CM2, CP, Grande Section). Administrativement, ça s’appelle « instruction à domicile ». Et ça nécessite simplement d’écrire une lettre à l’inspection d’académie et une autre au maire de la commune. En contrepartie, l’académie est censée vous envoyer un inspecteur dans l’année pour vérifier que vous n’êtes pas une dangereuse secte. On a reçu un courrier de convocation à l’académie de Toulouse en début d’année, auquel on a répondu que ce serait plus facile pour nous d’être convoqués à Pointe-à-Pitre, et on n’a plus eu aucune nouvelle ensuite.

Attention, tout cela était valable pour l’année scolaire 2015-16, mais peut bien entendu évoluer. Il me semble avoir lu quelque part que le gouvernement souhaitait encadrer plus sévèrement l’instruction à domicile face aux risques d’embrigadement sectaire ou de radicalisation religieuse.

Et concrètement, comment ça se passe ?

Pour beaucoup de familles, l’école semble être le pire souvenir du voyage. Honnêtement, même si ce n’est pas rigolo tous les jours, on ne peut pas dire que ça nous ait ruiné notre année. En rythme de croisière, nous essayions de travailler à peu près 3 heures tous les matins. On n’avait pas de pause fixe dans la semaine (mercredi ou week-end) car ce sont en fait les impératifs du voyage (navigation ou tourisme) qui décident des jours sans école. Quand nous étions longtemps quelque part (Saint Martin), nous mettions en place une logique « 3jours travaillés, 1 jour sans école ».

Avec des enfants encore dans des petites classes, et qui jusqu’ici se sont toujours bien débrouillés scolairement, nous avons décidé de ne pas se mettre trop de pression sur l’école. Au pire, ils devront cravacher un peu plus en rentrant. Ce n’est pas la mort, et ça ne vaut pas le coup de gâcher cette magnifique année pour ça. On verra à la rentrée si on a eu raison. Bien sûr, avec des enfants d’âge différents, ou si on était partis pour plusieurs années, il aurait peut-être fallu aborder les choses autrement.

9         Sécu, assurances, etc…

Le bateau était assuré « monde entier » chez l’AGPM, qui est mon assureur habituel. L’avantage était que l’assurance couvre les Etats-Unis, ce qui semble assez compliqué auprès de la plupart des compagnies. Ça nous coûte 2500€ par an environ.

Nous avons fait le choix de ne pas souscrire de mutuelle pour l’année. A l’heure où j’écris ces lignes, ce choix s’avère payant. D’autres équipages en année sabbatique nous ont dit que leur mutuelle professionnelle continuait à les couvrir. La mienne m’avait dit le contraire. A chacun de se renseigner en détail avant le départ.

Concrètement, nous n’avons fait aucun recours au monde médical pendant l’année, donc impossible de faire un retour sur les questions de remboursement, etc…

10    Linge et lessives

Sans machine à laver à bord, nous somme des bons clients des lavomatics en tout genre, sans compter la gentillesse des copains mieux équipés, qui nous font profiter à l’occasion de leur buanderie embarquée, ou des lessives faites chez les cousins locaux, ou dans la maison de location de copains de passage. A l’usage, on s’est débrouillé sans trop de problèmes, et en ne faisant que très rarement des lessives à la main entre deux laveries. Il faut dire aussi que dès qu’on est en traversée ou dans des iles plus ou moins désertes, on ne salit pas beaucoup de vêtements. Petite liste non-exhaustive des laveries le long du parcours.

  • Baléares Escale de 2 heures à la marina Cala d’Or à Majorque, qui a une lingerie bien équipée en libre-service
  • Espagne – Alicante Laverie à la marina. 4€ la machine, de mémoire.
  • Espagne – Carthagène Machines disponibles à la marina. 5€ la machine, quelque chose comme ça.
  • Canaries  Marina Rubicon, sur Lanzarote.
  • Cap Vert (Mindelo) Il y a un service de ramassage organisé devant l’entrée de la marina (à l’emplanture du quai). Ramassage le matin à 9 heures retour le même jour à 17h (horaires à confirmer). Les tarifs revenaient à 12€ la machine (lavage + séchage + pliage + ramassage)
  • Guadeloupe 2€ la machine à la marina de Bas-du Fort. Mais deux machines sur trois plus ou moins en panne, d’où bagarre permanente pour les places.
  • Saint Martin Bloqués à la marina d’Oyster Pond, nous avions au début un plan « clandestin » super (2$ la machine, quasiment personne) dans l’hotel au sud de la marina, côté Hollandais. Après nous être faits interdire l’accès, nous avons finalement utilisé les services d’un pressing qui est derrière le leader price de Grand Case, et qui revenait à peu près à 10$ la machine (lavé, séché, plié).
  • Iles Vierges Britanniques Laverie pas chère « subash laundry » à West Point Tortola (Soper’s hole). Pour y aller à pied, débarquer au quai des ferries et marcher vers l’Est un bon kilomètre, c’est une petite bicoque sur la gauche. Mieux : y aller en annexe en passant sous le petit pont qui est tout au fond de Soper’s Hole et en accostant ensuite côté nord (20 cm d’eau sur les 50 derniers mètres). En libre-service, 2$ la machine et quelques quarters en plus pour le sèche-linge. Ils peuvent prendre en charge le linge eux-même, et apparemment faire du ramassage si besoin (prix inconnus).
  • Bahamas Laverie pas chère à Georges Town, Exuma. Tout à fait du même genre que celle de Tortola (2,50$ la machine), avec en plus le wifi. C’est indiqué, à gauche avant le « parc » quand on s’éloigne du ponton des annexes vers la « grand-route ».
  • Etats-Unis Laveries dans la plupart des marinas rencontrées, souvent très peu chères. A New York, à la 79th street marina, la laverie est gratuite, mais avec une seule machine (+ sèche-linge).